Les mosaïques

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Les mosaïques de la basilique

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Les tesselles

Une mosaïque est un assemblage décoratif de petits éléments de verre teintés dans la masse que l’on appelle des tesselles. Les mosaïstes cherchent à reproduire le plus fidèlement possible le « carton » réalisé par un dessinateur. Généralement, les tesselles mesurent 1cm sur 1cm. Mais les mosaïstes sont souvent amenés à les tailler en tout petits morceaux pour pouvoir reproduire les dessins qui comportent beaucoup de nuances de coloris.

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Détail de la mosaïque du sol de la nef

A Notre-Dame de la Garde, il y a deux sortes de mosaïques. Dans la nef et dans le chœur, on trouve des mosaïques de sol. Il s’agit de mosaïques beaucoup plus simples que les mosaïques byzantines du cul-de-four de l’abside et des voûtes de la nef et des chapelles latérales. Ces mosaïques sont appelées « mosaïques romaines » parce que les Romains fortunés aimaient faire poser de telles mosaïques sur les sols dans leurs demeures. Les tesselles des mosaïques de sol ne sont pas en verre, mais en marbre ou en grès.

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Intérieur de la basilique

Dans la basilique, à l’exception des murs latéraux sur lesquels sont exposés les ex-voto, toutes les parois sont couvertes de mosaïques byzantines. Il y a peu de sanctuaires dans lesquels la surface recouverte de mosaïques représente une proportion aussi importante de la superficie totale des parois.

La mosaïque du cul-de-four de l’abside

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La mosaïque du cul-de-four

Dans le médaillon central figure un motif symbolique. Au milieu des dauphins, une barque, symbole de l’Eglise, navigue sur une mer agitée : l’Eglise est souvent ballottée par les événements du monde. Mais, sur la voile de la barque, il y a le monogramme de la Vierge Marie et, dans le ciel en haut à gauche, une étoile rayonnante en forme de M rappelant que Marie est « l’étoile de la mer ». Marie aide la barque de l’Eglise à cheminer vers le port que l’on voit à droite, dominé par un phare surmonté de la croix du Christ : Marie aide l’Eglise à cheminer vers le Christ.

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La barque, symbole de l’Eglise

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Les dauphins

Ce médaillon symbolique a été placé dans un admirable décor : de magnifiques rinceaux de feuillage sur lesquels sont posés trente-cinq oiseaux : en haut au centre, une colombe symbole du Saint-Esprit et, à droite et à gauche, deux ensembles symétriques de dix-sept oiseaux de différentes espèces. Les Romains avaient l’habitude de faire figurer des rinceaux de feuillage et des oiseaux dans leurs mosaïques profanes. Et, quand les chrétiens furent autorisés par l’Empire romain à construire des basiliques, ils y placèrent souvent des mosaïques comportant ces mêmes motifs.

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Faisan doré, chardonneret, héron…

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Le paon

On admire la beauté de ces oiseaux, en particulier celle des paons qui figurent au bas de la mosaïque. On admire le dégradé des couleurs du feuillage qui passent du vert sombre à des verts de plus en plus clairs, et même à des jaunes.

Bref, une composition vraiment très harmonieuse par la souplesse de ses formes et la variété de ses couleurs. Cette mosaïque est certainement la plus belle de toutes celles qui ont été réalisées dans les sanctuaires français décorés au XIXe siècle.

Les litanies de la Vierge

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Les litanies de la Vierge

Sous la grande mosaïque du cul-de-four de l’abside, on découvre neuf médaillons qui illustrent neuf invocations des litanies de la Sainte Vierge. De gauche à droite : arche d’alliance, miroir de justice, siège de la sagesse, tour de David, rose mystique, tour d’ivoire, maison d’or, vase spirituel, porte du ciel.


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Arche d’alliance

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Porte du ciel

La mosaïque de l’Annonciation


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L’annonciation

L’Annonciation, qui figure au-dessus de la grande mosaïque de l’abside, nous rappelle l’importance de la rencontre entre l’archange Gabriel et la Vierge Marie. Envoyé par Dieu, Gabriel vient demander à Marie si elle accepte d’être la mère du Messie. Après un dialogue avec l’ange, elle donne son acquiescement : "Je suis la servante du Seigneur. Que tout se passe pour moi comme tu me l’as dit".

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La vierge

A cet instant, Jésus est conçu. Dieu s’est fait homme. Dieu s’est incarné.

Cette mosaïque nous incite donc à faire mémoire de l’événement qui marque véritablement le début du Nouveau Testament, la conclusion d’une Alliance nouvelle et inouïe entre Dieu et l’humanité.

La grande coupole

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La grande coupole

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L’ange

À l’aplomb du chœur, on découvre les mosaïques de l’intérieur de la grande coupole. Quatre anges soutiennent une grosse couronne de fleurs et, en particulier, de roses : symboliquement, ils nous invitent ainsi à prier le rosaire ou le chapelet. D’ailleurs, sous la couronne de fleurs, entre les mains des anges, on a représenté des grains multicolores de rosaire ou de chapelet. On admirera la finesse du dessin de la couronne de fleurs ainsi que la variété et la beauté des coloris.

Les transepts

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Mosaïques des voûtes des transepts

Les parties basses des deux transepts du chœur nous font admirer de très belles mosaïques bleu-nuit inspirées de celles que l’on voit à Ravenne dans le mausolée de l’Impératrice romaine Galla Placidia (390-450). Dans la voûte du transept gauche du chœur, on remarque trois blasons. Le blason de Pie IX, pape de 1846 à 1878. Le blason de Mgr Charles Place, évêque de Marseille de 1866 à 1878. Et le blason de la basilique Notre-Dame de la Garde. Dans la voûte du transept droit du chœur, on découvre également trois blasons. Le blason de Léon XIII, pape de 1878 à 1903. Le blason de Mgr Louis Robert, évêque de Marseille de 1878 à 1900. Et le blason de la ville de Marseille.

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Le blason de Léon XIII, pape de 1878 à 1903

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Le blason de Mgr Ch. Place, évêque de Marseille de 1866 à 1878

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Le blason de la ville de Marseille

Les mosaïques de la voûte de la nef

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Les trois coupoles qui dominent la nef présentent de grandes surfaces de mosaïques dorées, agrémentées d’oiseaux et de fleurs : des fleurs blanches dans la coupole la plus proche du chœur, des fleurs bleues dans la coupole centrale et des fleurs rouges dans la coupole la plus proche de l’entrée.

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Les trois voûtes de la nef centrale

Dans chaque coupole, on remarque un bandeau circulaire blanc. Dans chacun de ces bandeaux, on peut lire quatre textes : deux en caractères latins et deux en caractères grecs. Il s’agit de phrases émanant respectivement d’auteurs spirituels occidentaux et orientaux qui ont vu, dans certaines réalités dont parle l’Ancien Testament, des préfigures, des symboles de la Vierge Marie qui viendrait un jour : par exemple, de même qu’au moment du déluge l’arche de Noë à permis à des hommes de se sauver, de même, la Vierge Marie nous aide à nous sauver spirituellement. Ces douze textes sont illustrés par autant de très beaux médaillons situés, dans les pendentifs, sous les textes correspondants.


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L’arche de Noé

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L’arc-en-ciel

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Le buisson ardent

Dans la coupole la plus proche du chœur : l’arche de Noë, la sortie de l’arche avec l’arc-en-ciel, signe de l’alliance conclue alors entre Dieu et l’humanité, l’échelle entre ciel et terre que Jacob a vue en songe, le buisson que Moïse a vu brûler sans se consumer. Dans la coupole centrale : les tables de la loi données par Dieu à Moïse, le bâton d’Aaron qui avait miraculeusement fleuri, le chandelier à sept branches, l’encensoir. Dans la coupole la plus proche de l’entrée : la vigne chargée de raisins, le lys entre les épines, l’olivier, le palmier chargé de fruits.

Ces trois coupoles forment un plafond biblique. On y trouve une sorte de condensé de tout l’Ancien Testament : la première coupole correspond à l’ère des patriarches et au début de l’ère de Moïse, la seconde à l’ère de Moïse et la troisième à l’ère des prophètes.

Ce plafond biblique évoquant l’Ancien Testament fait face à la mosaïque de l’Annonciation qui, dans le chœur, présente le premier événement du Nouveau Testament. Ceux qui ont pensé ce programme décoratif ont voulu signifier ainsi que l’Ancien Testament conduisait au Nouveau.

Les mosaïques des chapelles latérales

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Les trois chapelles latérales de gauche sont dédiées respectivement à saint Joseph, à saint Lazare ressuscité par Jésus [parce que, au Moyen Age, on a dit que ce Lazare avait été le premier évêque de Marseille] et à saint Charles Borromée, archevêque de Milan au XVIe siècle [parce que Mgr Eugène de Mazenod se prénommait aussi Charles].

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Chapelle latérale dédiée à Saint Pierre

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Sainte Marie-Madeleine : le vase de parfum

Les trois chapelles latérales de droite sont dédiées à saint Pierre, à sainte Marie-Madeleine [dont on a dit aussi, au Moyen Age, qu’elle était venue en Provence et avait vécu à la Sainte-Baume] et à saint Roch [parce que, dans le sanctuaire qui a précédé celui que nous connaissons, il y avait une chapelle dédiée à ce saint].

Dans chacune des chapelles, on découvre, d’un côté, le nom et le blason des familles qui ont financé la décoration de la chapelle et, de l’autre, un motif qui évoque le saint auquel la chapelle est dédiée.

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Saint Pierre : les clefs

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Saint Lazare : le tombeau ouvert

Ainsi, dans les chapelles de gauche, on peut voir le lys de saint Joseph, le tombeau ouvert de Lazare et le blason cardinalice de saint Charles Borromée. Dans les chapelles de droite, on découvre les clefs de saint Pierre, le vase de parfum de Marie-Madeleine, le bâton, la coquille Saint-Jacques et la besace nous rappelant que saint Roch était un pèlerin.

Les deux grands blasons épiscopaux

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Blason de Mgr Eugène Mazenod, évêque de Marseille de 1837 à 1861

Sur le mur qui entoure la porte d’entrée, on remarque, d’un côté, le grand blason de Mgr Charles Joseph Eugène de Mazenod qui fut évêque de Marseille de 1837 à 1861 : c’est lui qui a posé la première pierre du nouveau sanctuaire le 11 septembre 1853. Et, de l’autre côté, on voit le grand blason de Mgr Patrice François Cruice qui fut évêque de Marseille de 1861 à 1865 : c’est pendant son épiscopat que le sanctuaire a été consacré le 4 juin 1864.

Les symboles des quatre évangélistes

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Mathieu : l’homme

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Marc : le lion

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Luc : le taureau

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Jean : l’aigle

Aux retombées de la grande coupole, on a représenté en sculptures les symboles des quatre évangélistes : un homme, un lion, un taureau et un aigle. Pourquoi ces symboles ?

Le prophète Ezéchiel et le livre de l’Apocalypse parlent de quatre êtres vivants munis d’ailes : un homme, un lion, un taureau et un aigle. C’est saint Jérôme (347-420) qui, le premier, appliqua aux évangélistes les quatre figures évoquées par Ezéchiel et par l’Apocalypse, en se référant, pour les trois évangiles synoptiques [Mathieu, Marc, Luc], au début de chaque évangile. Mathieu est symbolisé par l’homme, car son évangile commence par la généalogie du Christ. Marc, par le lion, car son évangile commence par la prédication de Jean-Baptiste au désert. Luc, par le taureau, car son évangile commence par l’annonce au prêtre Zacharie de la naissance de Jean-Baptiste, annonce intervenue dans le temple de Jérusalem où l’on offrait des taureaux en sacrifice. Jean, par l’aigle : allusion au regard perçant de cet Apôtre qui lui a permis de proposer, dans son évangile, une réflexion approfondie sur les réalités chrétiennes ; allusion aussi à la puissance de la vision prophétique qu’il manifeste dans l’Apocalypse.

Puisqu’Ezéchiel et l’Apocalypse parlent des « ailes » de ces quatre êtres vivants, les symboles des quatre évangélistes sont souvent, comme ici, représentés avec des ailes. Cela conduit quelquefois à penser que le symbole de Mathieu est un ange. En réalité, selon Ezéchiel et l’Apocalypse, il s’agit bien d’un homme.

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Basilique Notre-Dame de la Garde